Individualisme au coeur du collectif
Une crise. Le terreau fertile à toutes les mauvaises herbes, azoté à souhait de craintes ego-régressives baignant dans l’engrais d’un racisme latent. L’expression même de réflexions raccourcies issues du traditionnel mariage des frustrations animales et de l’ignorance des incultes.
La gabegie économique d’un système basé sur l’irresponsabilité individuelle et le non sens collectif catalyse les comportements haineux consistant à montrer les crocs dès que l’on craint pour le contenu de sa gamelle, à se sentir menacer dès que le voisin affamé lorgne sur nos croquettes enrichies en oligo-éléments indispensables pour une alimentation saine et un beau poil soyeux. Et que le bâtard d’étranger daigne bien crever de faim sans rechigner, de l’autre coté de la barrière, la bave aux lèvres. Qu’on ne tienne surtout pas compte, mesdames messieurs occidentaux supérieurs et élus par dieu le père (le vrai, le nôtre), de la colère qui monte dans ses yeux envieux, quand il se rend compte que ses croquettes sont fabriquées à partir des matières premières que l’on continue de lui voler en toute impunité.
Les divisions intra-populaires sont le ciment fondateur de l’exploitation des faibles par le puissant. De ce fait, le puissant n’a de cesse d’agiter drapeaux nationaux et signes religieux pour occuper ses oies à se foutre sur la gueule entre eux, meilleur moyen pour lui de jouir tranquillement de toutes les richesses qu’il s’approprie sans vergogne, bien tranquillement derrière les remparts du palais, bien à l’abri des considérations sociales, vautré dans le luxe du mépris et de la déshumanisation. Et ce con d’oie de préfère s’en prendre à son voisin, tombant dans le panneau de la surenchère de la droite populaire…
L’ouverture d’une culture aux influences extérieurs n’est pas une menace, c’est un enrichissement réciproque, un partage indispensable à toute évolution positive. Refuser toute inspiration extra-communautaire relève du même fascisme que de vouloir imposer une vision unique. Une culture n’encours pas de danger à se métisser, au contraire elle s’élève et se diffuse. Toute autarcie culturelle n’entraîne que son déclin, jusqu’à disparition. La mondialisation doit passer par cette mixité, que toute culture ne doit pas ignorer les autres mais s’abreuver de leurs connaissances pour continuer de cultiver ses enfants en agrandissant leur champ de vision à tous les regards du monde.
Le temps des croisades et de mon dieu l’unique est révolu. En 2011, la religion doit une quête spirituelle et individuelle, un accompagnement de vie, un guide, une aide aux choix qui se présentent à chacun, elle doit s’affranchir des pensées uniques institutionnelles qui ne servent que ceux qui les définissent. Une religion doit être sagesse, la transmission des expériences passées dans le but de faire grandir l’Homme au sein d’une l’Humanité retrouvée. L’interprétation des écrits saints doit être franche et non intéressée, centré sur l’idée même qui leur à donner naissance: ce vivre ensemble séculaire, cette valeur humaine intrinsèquement primordiale appliquée à l’individu, au sein d’une république laïque et tolérante.
Nous pourrons toujours triturés les faits divers dans tous les sens, interpréter à notre guise amalgames et machinations, nous n’avancerons que dans le dialogue mutuel et constructif, entre la bouche qui exprime et l’oreille qui écoute, sans jamais oublier d’intervertir les rôles. Etre libre, c’est savoir être soi parmi les différences et savoir accepter les différences tout autour de soi. Voir un peu plus loin que le fond de son compte en banque en somme…
Magistralement dit Maître !!! ; )