Passent les nuages

Pour un quignon de pain rassi
Tombé de la nape de soie
Recouvrant le vil appêtit
De Machiavel et Gargantua

Au grand banquet des influants
Etre assis là serait du mérite
Bien au dessus des chiens errants
Fortune se crée moins qu’elle s’hérite

Quand sur la tête de nos enfants
Passent les nuages irradiants

Les apôtres du possédant
Qui du travail se revendiquent
De la sueur des simples gens
S’en distillent les bénéfices

A l’agonie de la morale
Le regard de l’Homme se meurt
Captif des évasions fiscales
Et de l’agitation des peurs

Quand sur la tête de nos enfants
Passent les nuages irradiants

Pointant l’reflet d’son ignorance
De son amnésie sélective
Sur le mirroir d’sa suffisance
Dessine un sourire hypocrite

Sous le charme convaincu
De nos propres airs supérieurs
N’assumons pas notre vécu
Nos génocides et nos horreurs

Quand sur la tête de nos enfants
Passent les nuages irradiants

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